Un monde IPv6

Nathalie Kosciusko-Morizet s’exprime sur IPv6

4th juin 2009

Nathalie Kosciusko-Morizet s’exprime sur IPv6

Suite à la consultation publique sur l’Internet du futur * Nathalie Kosciusko-Morizet (secrétaire d’État à la Prospective et au Développement de l’Economie numérique) est interviewée par le ZDNet (”On est en train de construire un vrai écosystème de l’innovation”) et s’exprime à propos d’IPv6 (le lien entre IPv6 et l’Internet du Futur ne coule par forcément de source quand on lit les questions de la consultation qui sont orientées de manière non explicite). C’est très bon signe d’entendre Nathalie Kosciusko-Morizet s’exprimer sur ce sujet et de mettre en avant les enjeux liés à la transition d’IPv4 à IPv6 (qui dit-elle est inévitable) et le coût croissant de cette transition plus la migration est tardive. On note que le gouvernement marie utilement IPv6 et l’Internet du Futur ce qui ne transparait d’ordinaire pas sur tout ce qu’on peut lire sur la question. Elle dit bien que “l”Internet du Futur commence aujourd’hui”. Plus d’info sur les autres communiqués institutionnels portant sur IPv6 sur le site de la TFF .  Read the rest of this entry »

30th avril 2009

Simulez la fin des pools d’adresses IPv4

La société de conseil américaine ScandiNode, qui se spécialise sur IPv6, vient de rendre disponible le site ipv4depletion.com. Sur ce site, on  retrouve comme outils intéressants :

  • un tableau de bord permettant de rendre compte des différents indicateurs de la consommation des adresses IPv4 et de l’utilisation d’IPv6
  • un outil de simulation qui à partir de différents paramètres (estimation de consommation par RIR, réservation de certains blocs) permet d’obtenir différents scénarios menant à la saturation des adresses IPv4 disponibles.

A vous d’essayer de trouver le scénario le plus optimiste ;)

publié dans Saturation IPv4, Perspectives par bstevant | 2 Commentaires
30th mars 2009

IETF 74: Comment faire passer le brocoli IPv6 ?

IPv6 est de retour parmi les sujets brûlants de l’IETF, de plus cette fois-ci avec une bonne couverture médiatique. Rien de plus qu’une conférence de presse, chapeautée par l’Internet Society, a regroupé les acteurs majeurs de l’IETF sur le thème de la transition vers IPv6. Leslie Daigle a d’ailleurs posé le problème en ces termes: “IPv6 est comme le brocoli: c’est bon pour votre santé, mais ce n’est pas agréable à avaler”. Google a profité de cette conférence pour communiquer sur l’exemple du déploiement des services Google en IPv6: 18 mois de travail pour une équipe d’ingénieurs sur 20% du temps de travail. La conclusion de Google : cette transition n’a pas été si coûteuse ni si difficile que supposée à priori. Du côté des groupes de travail, une session préliminaire à la création d’un groupe (BOF) s’est déroulée sous le nom de 6ai (Address Independence) pour discuter des différentes solutions de NAT pour IPv6 afin de résoudre le problème de la transition pour les entreprise, même si cette solution ne crée pas le consensus.

Note: je n’étais pas personnellement à l’IETF, mais j’ai essayé de suivre à travers les blogs et les outils IETF ce qu’il s’y est dit. Mais sûrement quelqu’un du G6 présent là bas pourra compléter cette nouvelle avec des infos”de couloir” ;)

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16th janvier 2009

Google enfin en IPv6 …

… mais pas pour tout le monde !

Tout d’abord bonne année de la part du G6 à tous les lecteurs de ce blog. 2009 commence donc avec une bonne nouvelle pour le déploiement d’IPv6. Google annonce la disponibilité de ses services en IPv6, cette fois-ci sans intervention de l’utilisateur. Car même si Mountain View avait déjà fait une annonce identique lors d’un IETF (72?), il fallait encore configurer manuellement son poste pour bénéficier de la résolution en adresses IPv6 des services comme GMail.

En ce début d’année la position de Google a évolué. Ils permettent désormais la résolution directe de leur service en IPv6. Mais (car il y a toujours un mais) ceci n’est possible que si le réseau auquel vous êtes connecté a été validé par Google comme possédant une bonne connectivité IPv6. En effet Google, très soucieux de la qualité perçue de ses services, ne tient pas à perdre des utilisateurs qui n’arriveraient pas à se connecter depuis un réseau mal configuré ou mal desservi en IPv6. Tout est expliqué sur cette page.

Donc Google demande aux opérateurs des réseaux IPv6 de faire une demande de validation de leur connectivité afin de permettre la résolution en IPv6 de leurs services. Par exemple le réseau Free a été validé et aujourd’hui tout les utilisateurs d’IPv6 chez Free accèdent à Google en IPv6 ! Personnellement je l’ai demandé pour le réseau de recherche de TELECOM Bretagne. Google posent certaines conditions en terme de nombre d’utilisateurs dans le réseau et nous n’en n’avons pas beaucoup … mais la force des arguments de notre implication historique dans IPv6 semble les avoir convaincu à nous valider l’accès :)

Google joue donc finement sur sa position de leader pour gérer le risque lié à l’ouverture de la connectivité IPv6 de ses services. Peu d’autres sites peuvent se permettre une telle pratique et donc il est vrai que pour le reste du monde, il y a toujours un risque de perturber l’accès à son service en y intégrant IPv6. On peut imaginer que Google rende publique une API permettant de savoir si une demande de résolution en IPv6 pour son service provient d’un réseau validé par Google. Cette idée, un peu provocante, aurait le mérite, en créant un Internet IPv6 à deux vitesse, de pointer du doigt les réseaux IPv6 mal configurés ou mal desservis (comme le 6to4). Tout ça bien sûr, pour tirer vers le haut la qualité des déploiements d’IPv6.

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8th octobre 2008

Perspectives à 2 ans

La crise financière actuelle pose la question des perspectives de l’économie pour les prochaines années, un peu de la même façon que l’on peut se les poser pour l’évolution de l’Internet à l’approche de la saturation de l’espace d’adresses IPv4. Certains chroniqueurs en font même des analogies un peu douteuses. De manière un peu plus pragmatique, la crise annonce des perspectives économiques moroses pour les entreprises, quelque soit le secteur. Or on sait que dans le secteur des télécoms, il y aura besoin d’ici à deux ans d’investissements substantiels dans la migration vers IPv6. De la même façon, dans les grands groupes, l’intégration d’IPv6 va s’avèrer coûteuse. Les entreprises ou les bailleurs de fonds auront-ils les crédits suffisants pour rendre tout cela possible ?

Une alternative est actuellement à l’étude du côté de l’IETF : fournir une solution à faible coût permettant une cohabitation d’un Internet IPv4 qui ne pourra pas migrer avec les nouveaux déploiements d’IPv6 qui seront inéductables. Une réunion intermédiaire s’est déroulée la semaine dernière à Montréal et a permis de discuter plusieurs solutions, mais les décisions importantes seront prises lors du prochain meeting IETF à Minneapolis. L’idée semble faire son chemin qu’une solution est nécessaire de façon urgente pour palier une transition des acteurs IPv4 vers IPv6 qui risque de prendre du retard.

publié dans Perspectives, Revue de presse par bstevant | 1 Commentaire
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